Études & ressources

Le polar, un genre florissant

Le polar est partout : on lit des polars, on va au cinéma voir des thrillers, on suit des séries policières. Un roman sur quatre qui se vend – sur les listes GfK des 50 meilleures ventes annuelles en fiction – est un polar. Depuis plusieurs années, au regard de ces chiffres de vente, le genre est devenu la lecture favorite du public, souvent addictive. Le lecteur aime retrouver son enquêteur favori et dévore souvent la totalité de l’oeuvre de l’auteur qu’il aime.

Ce qui entraîne un rythme de parution intense, d’au moins un titre par an pour certains auteurs, en grand format, aussitôt repris en poche. Ainsi les lecteurs ont rendez-vous chaque année avec Bernard Minier, Michel Bussi, Franck Thilliez, Jean-Christophe Grangé ou Camilla Läckberg.

Selon les statistiques du Syndicat national de l’édition pour l’année 2020, l’espionnage, le policier, le roman noir et le thriller représentent 5,3% du chiffre d’affaires de l’édition avec près de 137 millions d’euros et 5,6 % des exemplaires vendus (23 406 millions). La production est à la hauteur de cet engouement avec 3 309 titres (1 111 nouveautés et 2 198 réimpressions), soit 3,4% de la production totale du secteur.

Les amateurs de polars sont des grands lecteurs et choisissent souvent le poche pour des raisons économiques. Près d’une vingtaine de titres sur les 50 que compte le palmarès GfK annuel des meilleures ventes au format poche sont des polars. Nous avons donc inclus dans cet annuaire d’éditeurs les grandes collections de poche policières : Pocket, 10/18, Points, Folio Policier, J’ai Lu, qui reprennent les grands formats mais publient à l’occasion quelques inédits. Le polar en poche représente un chiffre d’affaires de 48 millions d’euros, soit 13% du chiffre d’affaires réalisé dans ce format et près de 13 millions de volumes vendus, soit 12 % des exemplaires vendus (source SNE).