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Portrait et entretien de professionnel

Entretien avec Sylviane Friederich, présidente de l’AILF

juillet 2012

Sylviane Friederich a succédé en mars 2012 à son confrère libanais Michel Choueiri à la présidence de l’Association internationale des libraires francophones (AILF).
Quels axes souhaite-t-elle développer lors de son prochain mandat?


Sylviane Friederich a succédé en mars 2012 à son confrère libanais Michel Choueiri à la présidence de l’Association internationale des libraires francophones (AILF). Libraire depuis plus de trente ans à Morges, en Suisse romande, elle a été présidente de l’Association suisse des diffuseurs, éditeurs et libraires (Asdel) et membre fondatrice de l’AILF.

Jean-Guy Boin : Vous êtes la nouvelle présidente de l’AILF, quels sont les principaux axes que vous souhaitez développer au cours de votre mandat ?
Sylviane Friederich : Comme vous le savez, l’AILF fête son dixième anniversaire cette année. J’étais présente en 2001 à Beyrouth lors de la fondation de l’association et donc membre depuis le début. Je ne vais pas bouleverser nos engagements, mais souhaite surtout assurer la continuité du travail effectué par mes prédécesseurs et l’équipe de l’AILF. Cependant, il va falloir fédérer encore plus les libraires pour renforcer ce réseau de solidarité entre le Nord et le Sud, l’Est et l’Ouest. L’AILF est porteur d’actions concrètes : des modules de formation pour les libraires, souvent en partenariat avec le BIEF ou avec le concours financier de l’OIF, du Cnl, de l’Institut français, etc., et, bien sûr, l’ambition de développer encore plus la Caravane du Livre. Nous allons également rééditer un nouveau guide à l’usage du libraire francophone.
Tout cela peut ne pas paraître très innovant, mais ce sont les axes principaux du travail de notre association qui fonctionne avec un budget plus que raisonnable.
 
J.-G. B. :  Comment définiriez-vous aujourd’hui la géographie des libraires adhérents ?
S. F. : La géographie des libraires adhérents est multiple avec tout de même une concentration sur le continent africain. Logique puisque les pays sont francophones pour la plupart. Mais il faut saluer les adhésions de libraires travaillant, par exemple, en Amérique latine ou dans un environnement non francophone, qui sont les représentants de la richesse éditoriale de la langue française. Je trouve cette géographie déjà très riche mais je souhaiterais un peu plus d’adhésion venant des pays du Nord.
 
J.-G. B. : Y a-t-il des coopérations avec des organismes, publics comme privés, qui vous semblent particulièrement prioritaires ?
S. F. : Aujourd’hui, toute forme de partenariat ou de coopération est très importante car elle crée une synergie et une dynamique sur le terrain. Certains budgets d’institutions publiques sont en baisse et nous sommes amenés à élargir le champ de nos aides financières possibles. C’est la raison principale pour laquelle j’ai fait une demande de soutien aux éditeurs et distributeurs afin d’assurer et de renforcer la continuité de notre travail. Pour le monde de l’édition, du livre de façon plus générale, je pense qu’il est important d’avoir des libraires francophones compétents dans le monde et de développer ainsi la bibliodiversité.

Propos recueillis par Jean-Guy Boin

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