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Compte rendu

3e Foire du livre de Varsovie

juillet 2012

[10-13 mai 2012]
Avec près de 650 exposants, dont une quinzaine étrangers, cette foire grand-public est un bon moyen de rencontrer, en peu de temps, nombre d’éditeurs polonais dans leur milieu, sur leurs stands, et de voir leur production.

La Foire a accueilli 621 exposants polonais et 14 étrangers (venant d’Arménie, d’Australie, de République tchèque, de Finlande, de France, de Grèce, d’Inde, d’Israël, d’Allemagne, de Russie, de Suède, de Taïwan, d’Ukraine et du Royaume-Uni.
C’est une foire ouverte au public, qui n’est pas dédiée aux échanges de droits, mais est un bon moyen de rencontrer en peu de temps nombre d’éditeurs polonais dans leur milieu, sur leurs stands, et de voir leur production, ce que la Foire de Francfort dans sa grande activité ne nous laisse pas ou que peu le temps de faire (même dans le cas où des éditeurs polonais y auraient un stand important).
 
Cette troisième édition, qui résulte de la disparition de la précédente Foire, a doublé le nombre de ses exposants depuis l’année dernière et le nombre de visiteurs a augmenté de 30%.
 
Je me rendais pour la première fois à la Foire du livre de Varsovie, après avoir hésité à me rendre à celle de Turin, qui se tient aux mêmes dates. Connaissant déjà bien les éditeurs italiens, il m’a semblé intéressant de me rendre dans un pays où les possibilités de développement des cessions de droits sont en croissance constante ces dernières années (15 contrats en 2010 et 2011). La Pologne est l’un des rares pays européens à ne pas avoir connu de récession. Il a été facile d’obtenir des rendez-vous, les éditeurs polonais sont curieux de la production française et semblaient heureux que l’on vienne à eux.
 
Les traductions de littérature étrangère proviennent beaucoup, sans vraie surprise, de la sphère anglo-américaine. J’ai retenu un intérêt particulier pour les biographies, l’histoire (particulièrement la Seconde Guerre mondiale), les documents et reportages, les médias et la culture. Il y a aussi une forte demande en livres pratiques, santé/bien-être, self-help et régime. Il y a moins de livres religieux que je ne m’y attendais et toujours une tradition de récits ou d’histoire militaire.
 
Les nouvelles technologies ont eu leur place lors de débats dédiés à l’avenir du livre et aux changements qu’elles impliquent. J’ai beaucoup évoqué avec les éditeurs rencontrés leur vision des e-books et ce qu’ils en faisaient déjà ; ils nous demandent en effet de plus en plus souvent les droits et semblent prêts à les exercer. La plupart commercialisent les e-books à un prix inférieur de 30% à celui de l’édition papier. Il semble que le marché n’existe pas encore mais que, le taux d’équipement en tablettes de lecture augmentant, les éditeurs ne veulent pas rater le coche, ce qui s’entend.
 
Une rencontre du BIEF du même type que celle qui vient de se dérouler à Berlin en littérature ou qui s’est tenu en juin à Rome pour la non-fiction me semble souhaitable, à la condition que les rencontres aient lieu avant la foire si celle-ci se tient toujours aux mêmes dates que la Foire de Turin. Cela permettrait aux éditeurs qui le souhaitent de coupler les deux foires.
 

Florence Giry, Responsable des droits chez Flammarion